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  • Photo du rédacteurCassandre Chauley

La crise du coronavirus et son explosion de la récession dans les pays émergents

Depuis la pandémie liée du coronavirus, les demandes d’aides des pays émergents s’activent au FMI (Fonds monétaire international). Par conséquent, aucun continent n’est épargné, mais les plus touchés vont être les pays émergents. C’est-à-dire les Etats ayant une situation économique en voie de développement.

Ainsi, 90 pays ont déjà sollicité une aide d’urgence et demandent aux créanciers de reporter les échéances. Les 25 plus pauvres vont obtenir un allégement de dette afin de leur permettre de faire face à l’impact de cette nouvelle crise planétaire. Pourquoi les pays émergents sont les plus affectés économiquement ? Quelles aides ces derniers vont-ils obtenir et qui les soutiens ?


Cette crise économique s’annonce comme la plus dévastatrice pour les pays émergents. La raison principale est la baisse de la demande mondiale, donc de l’exportation manufacturière au Laos, Vietnam et au Bangladesh. De plus, la chute du tourisme va également frapper les pays comme la Tunisie, la Thaïlande ou l’Egypte. La Banque mondiale alerte ces derniers, ils « doivent maintenant faire face à l’éventualité d’un choc financier et d’une récession mondiale ». Par conséquent, ces pays sont les plus exposés face au coronavirus.


Pourquoi les pays émergents sont-ils sous pression ?


L’arrêt brutal de l’économie mondiale a frappé les revenus de ces derniers. De plus, la croissance de ces pays dépend en majeure partie du commerce avec l’international, mais également des chaînes de production qui sont à l’arrêt depuis des semaines. Les matières premières s’effondrent. Ainsi, certains pays n’obtiennent plus de sources de revenus nécessaires. De plus, les investisseurs étrangers retirent leurs capitaux depuis le début de l’année. Plus de 100 milliards de flux de portefeuille sont sortis en seulement trois mois. Ces chiffres sont les pires jamais enregistrés. De plus, le dollar dans le monde commence à se faire de plus en plus rare, malgré les efforts de la Fed. Donc, les bilans en dollars de certains pays sont réellement en danger.


Une protection sociale pour les plus affectés ?


Les pays émergents n’ont quasiment pas d’aide à la santé. De plus, cette crise fragilise grandement leurs services publics. L’Inde est particulièrement affectée par cette crise sanitaire sans précédent. Ce pays a une population de 1,353 milliard en 2018. Ainsi, ces dépenses publiques en matière de santé sont de 1,28% de son PIB. C’est l’une des dépenses les moins importantes dans le monde. La directrice de la recherche du think tank Brookings en Inde s’inquiète : « J’ai toujours considéré la santé publique comme un facteur de développement du capital humain. » Or, ces pays sont totalement à l’arrêt depuis le début de cette crise notamment dans le secteur privé. Ainsi, la Banque mondiale demande aux gouvernements d’offrir une protection sociale aux personnes les plus démunies. Selon l’Organisation internationale du travail, 60 % des travailleurs dans le monde appartiennent au secteur informel. C’est-à-dire, deux milliards de personnes exercent une activité professionnelle sans contrat ni protection sociale.


Un élan de solidarité des pays développés pour les pays émergents


La planète est touchée par l’une des pires crises économiques depuis la Seconde Guerre mondiale. Le FMI, demande le 16 mars que tous les pays devaient « accorder une aide considérable aux personnes et aux entreprises les plus touchées, y compris dans les secteurs informels les plus difficiles d’accès. »


Le Maroc et l’Egypte annoncent la création de fonds spéciaux pour venir en aide aux plus démunis. D’autres pays décident de suivre cet élan de solidarité. C’est le cas de l’Argentine qui propose aux personnes les plus pauvres des allocations de 140 euros et de geler les prix de plusieurs milliers de produits. Le Pérou décide d’aider les foyers les plus démunis avec une aide de 108 dollars.


Le président de la République, Emmanuel Macron a assuré cette semaine que la solidarité doit prévaloir pour les pays émergents. Il déclare lundi soir lors de sa dernière allocution : « Nous devons savoir aider nos voisins d'Afrique à lutter contre le virus plus efficacement, à les aider aussi sur le plan économique en annulant massivement leurs dettes ». Ainsi, la France demande au G20 un moratoire de la dette. De plus, le Pape François demande également de réduire voire « d’effacer » la dette des « plus pauvre ». Suite à cela, ce mercredi les ministres des Finances et les banquiers centraux notamment du G20 ont donné leur accord. C’est la seule solution pour que les Etats africains puissent éviter un effondrement économique sans précédent. Leur remboursement consume en moyenne « 13 % des revenus des Etats », selon l’ONG britannique Jubilee Debt Campaign. Ainsi, 76 Etats dont 40 d’Afrique subsaharienne ont obtenu une suspension immédiate de dette pour une durée d’un an. Ceci devrait leur permettre de garder 20 milliards de dollars de liquidités. Malgré tout, ceci risque d’être insuffisant. Le Congo par exemple, 60 % de son budget vient de l’exportation d’hydrocarbure, il risque de perdre un tiers de ses recettes cette année.


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